Pour son premier voyage international, le pape Léon a choisi la Turquie et le Liban (du 27 novembre au 2 décembre 2025). L’œcuménisme, la paix, l’unité, la reconstruction, le dialogue interreligieux : cette première visite apostolique dans une région sous haute tension revêt des enjeux divers. 

En visioconférence de Beyrouth, l’Ajir a sollicité deux femmes de terrain pour parler des attentes des Libanais :
Nayla Tabbara, présidente de la fondation Adyan, ONG qu’elle a cofondée au Liban en 2006 avec des chrétiens et des musulmans qui œuvre en faveur de la citoyenneté inclusive et de la coexistence pacifique. Théologienne musulmane, Docteure en sciences des religions, Nayla Tabbara enseigne à l’Université St Joseph de Beyrouth.
Katie Nassar, présidente de l’organisation Hawer w Ramem ONG (dialogue et restauration) Membre de Bkerké Jeunes. Coordinatrice du comité de dialogue interreligieux (un sous-comité du comité organisateur de la rencontre du pape avec la jeunesse libanaise), Katie Nassar est Docteure en sciences religieuses.
Dans un pays épuisé par des traumatismes successifs vécus depuis 2019, Nayla Tabbara a évoqué les attentes des Libanais : « Nous avons besoin de voir le pape, d’écouter ce qu’il va nous dire pour permettre à l’enthousiasme de ressurgir ». « Il est beau que le pape nous visite et puisse également porter le Liban dans le discours diplomatique », a-t-elle ajouté, rappelant que son pays avait besoin de « guérison » et de « justice ».

En visioconférence de Rome, le prêtre dominicain Hyacinthe Destivelle, spécialiste de l’œcuménisme, official du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens a évoqué quant à lui les enjeux œcuméniques du déplacement du pape en Turquie. Il a notamment resitué ce voyage dans les pas des prédécesseurs de Léon XIV et dans le contexte du 1700e anniversaire du premier concile œcuménique de Nicée, site antique sur lequel se rendra le pape.